Leçons apprises en 2023 !
Jobs, jobs, jobs…
Après avoir quitté le Servicede la culture de l’État du Valais, fin octobre 2022, je me suis accordé ce qui m’avait trop manqué ces dernières années, du TEMPS : tout d’abord, retrouver ma famille et mes amis, laissés forcément de côté avec un emploi à 150%, voyager pour m’immerger dans l’actualité artistique, faire le point sur ce qui a fonctionné et ce qui n’a pas fonctionné, sur ce que je veux et ce que je ne veux plus faire. Dans ce contexte, le cours de base de l’U-School for Transformation a été une découverte que je ne peux que vivement recommander. S’est alors ouvert à moi un réseau de connaissances à travers le monde (vive les sessions en ligne !) et des compétences, stimulantes et revigorantes.
Ce que je retire de cela :
⇒ Aussi fascinant et prenant qu’un emploi puisse être, il n’est qu’une facette de notre vie quotidienne, qui disparaît lorsque nous changeons d’emploi.
⇒ La famille, les amis et les réseaux professionnels sont des ressources inestimables, capables de vous renvoyer doucement et fermement nos forces et nos vulnérabilités. La fierté nous empêche souvent de demander ces retours. Dommage !
⇒ Lorsque la vie vous offre l’opportunité de prendre du temps, des intérêts oubliés et des convictions refont surface. Comme un pendule dérégulé qui retrouve soudain son centre de gravité.
La durabilité du patrimoine immatériel
Au cours de mon voyage au Guatemala en janvier, en visitant des coopératives artisanales de toutes sortes (tissage, cacao, etc.), j’ai compris la pertinence, voire la nécessité, de tisser des liens entre le patrimoine immatériel ou matériel et l’économie créative afin de maintenir ces pratiques en vie, de les remettre en question à la lumière des besoins actuels. Comment encourager des projets d’innovation sociale, permettant aux communautés concernées de réfléchir à ce qui est « patrimoine » et « authentique », dans un contexte de mondialisation croissante ? Comment articuler ces pratiques ancestrales et ces connaissances avec les défis actuels en termes de durabilité et de transitions écologiques ? Quels critères de qualité devraient être insérés ? De nombreuses ONG travaillent dans ce domaine. Le site web de l’UNESCO regorge également de ressources passionnantes sur ce sujet. J’ai hâte d’explorer si des opportunités pourraient se déployer en Suisse…
Gestion culturelle
Plusieurs mandats m’ont permis d’accompagner des équipes dans le domaine de la gestion culturelle et, surtout, de m’immerger dans de nouveaux thèmes :
- Concevoir avec une merveilleuse équipe de personnalités passionnées le nouveau MAS en gestion culturelle de la formation continue de l’Université de Lausanne et de Genève et prendre en charge le CAS en politiques culturelles ;
- Enseigner les politiques culturelles dans ce nouveau CAS et dans le CAS en médiation culturelle de la HETSL ;
- Soutenir une organisation publique dans la mise en place de financements régionaux pour la culture ;
- Accompagner plusieurs organisations sur des questions de gestion culturelle (public cible, services, gouvernance, etc.) ;
- Commencer à accompagner des personnes sur leur parcours professionnel ;
- Enseigner de nouveaux modèles économiques à la formation continue de la ZHAW et à l’Université de Bâle ;
⇒ Qu’est-ce que je retire de ces derniers enseignements ? Les « perspectives » les plus productives se produisent lorsque l’on prend du recul. Qu’il s’agisse de nouveaux modèles ou d’organisations existantes, remettre en question le biais cognitif de confirmation est décisif ! J’aime choisir des techniques amusantes et constructives du design pour accompagner ce processus afin que la prise de conscience se fasse en douceur !
La santé mentale, un nouveau défi pour les arts et la culture ?
En décembre 2023, j’ai découvert au MAAT à LISBONNE la feuille de route pour la santé mentale. En même temps, j’ai pris conscience que la santé mentale est l’un des grands défis à venir : selon une récente étude de Harvard, publiée fin juillet 2023, une personne sur deux développera des troubles mentaux au moins une fois dans sa vie, et l’OMS est bien sûr activement impliquée dans ce domaine. Dans le domaine artistique, de nombreuses initiatives sont mises en œuvre en Europe, souvent intégrées dans des réflexions sur l’inclusivité. Elles permettent de déployer des mesures physiques, architecturales ou éducatives pour encourager les publics concernés à trouver refuge et guérison au sein des organisations culturelles. Merci à l’ENSA pour sa formation efficace en tant que secouriste en santé mentale, et j’ai hâte de poursuivre en suivant la formation d’instructeur et ainsi contribuer également à sensibiliser les milieux culturels suisses dans ce domaine.
Enfin, mais non des moindres : À partir de février 2024, j’ai extrêmement hâte de relever un nouveau défi professionnel ! Stay tuned !
J’espère que le partage de ces réflexions pourra être utile !
Bonne année à vous tous !